Dans cette section, vous trouverez notre démarche conseillée en 4 étapes, des détails sur la trousse juridique, sur les solutions légales et les concepts juridiques associés à l’aliénation parentale.
Vous trouverez également des outils psychologiques notamment Pourquoi agir, Conseils avant d’agir et des comportements à privilégier Quoi faire quand il y a encore des contacts avec l’enfant ainsi que des conseils favorisant la réconciliation en l’absence de contact.
Démarche conseillée en 4 étapes
- Comprendre l’aliénation parentale
En tenant un journal précis des évènements, on peut arriver rapidement à identifier la problématique et aider les professionnels qui nous entourent à poser un diagnostic pour ensuite trouver les solutions et les stratégies qui s’imposent. Vous trouverez toute l’information dans la section Comprendre. - S’entourer de professionnels qualifiés familiers avec la problématique
Ces professionnels sont des travailleurs sociaux, médecins, psychologues, avocats, médiateurs. Notre section Ressources, Solutions légales et Solutions psychologiques peuvent vous être utiles pour les trouver. - Passez à l’action dans vos communications et procédures légales
En ce qui concerne vos communications avec l’autre parent, vous devez faire preuve de retenue et avoir toujours en tête l’objectif : maintenir une bonne relation avec les enfants.
Avec vos enfants, envoyer des messages d’amour inconditionnel de manière cohérente et régulière, et d’une façon non envahissante. Un gentil message d’amour et d’encouragement tous les lundis, sans rien demander en retour, est un bon exemple à suivre. Dans la section Solutions psychologiques, vous trouverez de bons conseils, selon que vous avez encore ou n’avez plus de contact avec l’enfant.
Du point de vue légal, nous vous recommandons de vous procurer la trousse juridique qui équivaut à une première consultation très complète sur le sujet. En échange d’un don de 30$, vous aurez plusieurs réponses à vos questions, en plus de l’information disponible ci-bas dans les Solutions légales.
L’action légale peut passer par un signalement à la DPJ, une audition d’urgence à la Cour supérieure pour modifier les modalités d’une garde ou autres. Les professionnels, les organismes qualifiés et des personnes ayant vécu cette problématique, de par leurs témoignages, pourront vous guider dans ces actions à prendre et les stratégies à favoriser. - Toujours garder espoir
Il ne faut jamais perdre espoir de renouer avec vos enfants, peu importe les circonstances et les blessures. Un amour inconditionnel ne meurt jamais. Un enfant qui rejette son parent aujourd’hui aura peut-être une autre perspective dans quelques années.
Solutions légales
Cette section préparée par Me Sophie Bérubé, avocate médiatrice, est un avant-goût des sujets abordés dans la trousse juridique disponible en échange d’un don minimum de 30$.
La trousse juridique du CAP, créée en collaboration avec des avocats spécialisés en litige familial et en droit de la jeunesse, est un outil complet qui s’adresse aux parents, aux intervenants et aux avocats qui désirent bien représenter leur client dans le cadre d’un conflit d’aliénation parentale.
Démystifiant chacune des étapes du processus judiciaire, on y présente d’une manière accessible et détaillée une foule de conseils pratiques en lien avec
- les précautions à prendre avant même de s’adresser aux tribunaux;
- le choix de se faire représenter par avocat ou d’agir seul;
- les procédures particulières lorsque le D.P.J. est impliqué au dossier;
- les types de demandes et mesures qu’on peut demander avant le procès;
- la possibilité de recourir à un procureur à l’enfant;
- le déroulement du procès, la preuve et les comportements à adopter;
- la jurisprudence de la Cour du Québec en matière de protection de la jeunesse, de la Cour supérieure et de la Cour d’appel.
On y a également inclus plusieurs rubriques de conseils et de stratégies gagnantes, des commentaires de parents ayant vécu l’aliénation parentale, ainsi que nos références d’experts et les ressources légales à consulter.
Comptant 80 pages d’information utile, la trousse juridique se révèle alors indispensable pour toute personne vivant une séparation difficile et craignant l’aliénation parentale de leur enfant, ainsi que pour toute personne accompagnant une clientèle aux prises avec cette situation.
Voici en vidéo un aperçu des aspects légaux à considérer et une explication du contenu de la trousse : Viméo YouTube
Dès le début d’un conflit ou dès le début de la séparation, il est hautement recommandé de :
- rassembler les papiers importants tels que certificats de naissance, certificats de mariage, rapports d’impôts, documents relatifs aux biens et aux dettes, ou tout document pouvant être utile à la négociation ou à l’obtention d’un divorce telles que numéros d’assurances sociale, contrat de mariage, etc.
- tenir un journal des faits avec la chronologie des évènements, tels que la date de rencontre, date de début de vie commune, dates des étapes importantes dans la relation telles que naissance des enfants, date du début des difficultés, avec description des faits précis qui peuvent être pertinents. Non seulement ce document pourra vous être utile en médiation ou avec votre avocat, mais il vous permettra de mettre de l’ordre dans vos idées.
- conserver les courriels et les textos en ordre chronologique, non pas pour les utiliser en médiation, mais pour vos dossiers et vous aider dans la tenue de votre journal des faits.
- faire attention à vos communications avec l’autre parent et vos enfants et éviter de générer ou d’envenimer des conflits avec l’autre parent. Il faut toujours réfléchir et se calmer avant de communiquer, car vos actions pourront se retourner contre vous si des procédures sont entamées.
En dehors, avant ou pendant le processus de médiation, il serait judicieux d’obtenir les conseils d’un avocat qui pourra vous donner une idée claire de vos droits et de bonnes stratégies pour tirer le meilleur du processus de médiation.
Il faut toujours considérer les modes alternatifs de résolution de conflits comme la médiation avant de s’adresser au tribunal et la loi vous oblige à minimalement assister à la séance de coparentalité donnée dans les palais de justice avant que le tribunal puisse se prononcer.
Mais il se peut que l’urgence d’une situation comme un arrêt ou un refus soudain de l’exercice des droits d’accès ou les circonstances ne soient pas propices à la médiation si l’autre partie refuse la médiation. Chaque cas est différent.
À moins d’une situation d’urgence, la médiation peut être très utile. Son avantage est qu’elle est surtout beaucoup moins coûteuse (5 heures gratuites payées par le gouvernement pour les premières consultations).
Le processus de la médiation est volontaire et on peut y mettre fin en tout temps. Il faut choisir le bon médiateur pour vous aider. Il peut être utile de demander au médiateur s’il a de l’expérience en matière d’aliénation parentale et s’il ou elle se sentirait à l’aise d’intervenir dans un tel contexte aussi hypothétique qu’il soit.
Advenant une impasse, un échec de la médiation ou le non-respect des engagements pris, l’introduction de procédures judiciaires pourrait devenir incontournable.
Si vous envisagez vous représenter seul ou considérez que votre cause est complexe, un bon point de départ sera de prendre connaissance de la trousse juridique de CAP afin de bien comprendre toutes les étapes judiciaires et possibilités de stratégie dans une cause où le niveau de conflit est élevé.
Avant de choisir son avocat, il est préférable de valider si vous êtes admissible à l’aide juridique. Pour valider votre admissibilité, vous devez prendre rendez-vous dans le bureau d’aide juridique le plus près de votre domicile.
Dans un cas probable d’aliénation parentale, il est essentiel de travailler avec un avocat qui connait la problématique et comprend que la cause risque d’entraîner de nombreux débats à la Cour et une absence de collaboration de l’autre partie.
Commencez par établir un premier contact avec l’avocat au téléphone. Il peut être utile de lui poser quelques questions sur son approche dans les situations à haut niveau de conflit et de lui poser des questions sur ses tarifs et sa facturation.
Voici quelques conseils pour que votre relation avec votre avocat se déroule bien : ne pas hésiter à lui demander ce que vous pouvez faire pour l’aider, vous rendre disponible lorsque requis, être concis et ordonné dans l’information transmise, évitez de vous mettre en défaut de paiement de vos honoraires.
En matière de garde d’enfants, il y a deux tribunaux où la cause pourrait être portée :
- Cour du Québec, chambre de la jeunesse;
- Cour Supérieure, chambre de la famille;
Cour du Québec, chambre de la Jeunesse
La Cour du Québec aura compétence lorsque la sécurité et le développement de l’enfant sont compromis, notamment en vertu de l’article 38 c) de la Loi sur la Protection de la Jeunesse. Ce sont les cas de DPJ qui y seront entendus. Lorsqu’un signalement est fait au DPJ, ils procèdent à une enquête, et si le signalement est retenu, ils interviennent.
Cour Supérieure, chambre de la famille
Toutes les demandes en matière de garde d’enfant, sauf la Loi sur la protection de la Jeunesse, sont introduites devant la Cour Supérieure.
Que les parents soient mariés ou conjoints de fait, on peut demander des ordonnances de sauvegarde, qui durent en principe 30 jours et qui peuvent être renouvelées, lorsqu’il y a urgence et qu’on ne peut attendre le procès.
En matière de divorce, il existe les mesures provisoires (comme un procès spécifique à l’intérieur du procès général) pour les matières urgentes;
Pour les délais avant d’arriver au procès, cela dépend beaucoup de la durée prévue, mais en ce moment, dans la plupart des districts, les délais sont d’environ 6 mois à 1 an.
Il faut savoir que toutes les décisions sont prises en considération de l’intérêt des enfants. Puisque le temps est un enjeu majeur en aliénation parentale, n’hésitez pas à utiliser les ordonnances d’urgence en attente du procès. Nous voyons certaines de ces demandes ci-bas au point 7.
Depuis le 1er janvier 2016, dans tous les dossiers présentés devant la Cour Supérieure en matière familiale, les parties doivent participer à une séance d’information sur la parentalité après la rupture. Cette séance de 2h30 est donnée par deux médiateurs, psychologues ou avocats dans les locaux d’un palais de justice. Il faut garder en tête qu’à tout stade de la procédure, une entente peut intervenir, soit partielle, soit totale, soit intérimaire, soit finale.
Dans la trousse juridique, vous trouverez de la jurisprudence et une explication des différentes étapes en lien avec un signalement à la DPJ.
En résumé, que ce soit vous, un enseignement, un travailleur social, un voisin, ou tout citoyen, le critère principal pour qu’un signalement soit retenu est que le développement de l’enfant soit compromis. Si sa santé, ses résultats scolaires, son intégrité psychologique, sont touchés par les faits dénoncés, il se peut que la DPJ intervienne.
Elle peut proposer des ententes à respecter, et aller jusqu’à placer l’enfant en milieu neutre, avec l’aide du tribunal.
Les avocats spécialisés dans ce domaine sont unanimes; il est important de collaborer, de ne pas faire semblant d’être un parent parfait et d’être ouvert aux solutions proposées. Si l’enfant fait l’objet d’une entente ou d’un jugement à la Cour du Québec, le parent ne peut pas présenter de demande en cour familiale à la Cour supérieure.
Lorsqu’il ne s’agit pas d’un cas entre les mains de la DPJ, le parent peut s’adresser à la cour pour faire les demandes ci-bas. On peut faire des demandes en urgence, à quelques jours d’avis seulement. Le tribunal pourra décider d’une ordonnance temporaire (de sauvegarde) valable pour un certain temps (en moyenne 30 jours) et par la suite, si les parties ne s’entendent pas, se prononcer sur une période plus longue. Dans la trousse juridique, nous abordons chacune de ces demandes et leur pertinence, avec des exemples de jurisprudence et de clauses à inclure dans des procédures.
- Ordonnance de sauvegarde
- Sert à décider des questions urgentes en attendant le procès.
- Expertise psychosociale (ou psycho légale)
- Elle est incontournable en matière d’aliénation parentale.
- Deux types d’expertises : privée ou publique.
- L’expertise publique est gratuite. On compte un délai d’environ 6 mois. Elle est plus sommaire, il n’y a pas d’analyse psychométrique. Elle est souvent menée par des travailleurs sociaux et vous n’avez aucun contrôle sur le choix de l’expert.
- L’expertise privée est choisie par les parents ou ordonnée par la Cour, elle est plus rapide et plus complète, mais dispendieuse (minimum 5000$ à 8000$). Elle est souvent menée par des psychologues.
- La contre-expertise est possible, on doit obtenir l’autorisation à défaut d’arriver à une entente, et cela ajoute des délais et des coûts;
- Avocat aux enfants
- Ils sont nommés par la Cour à la demande d’une ou des parties.
- Leur rôle est de rapporter aux parties le désir et les verbalisations des enfants. Ils peuvent jouer un rôle d’intermédiaire lors de la mise en place de mesures et la recherche de solution. La trousse aborde la question difficile du rôle du procureur de l’enfant dans les cas d’aliénation;
- Conférence de règlement à l’amiable (CRA)
- Il s’agit d’une rencontre présidée par un juge dans un cadre plus informel, ce dernier agissant comme médiateur pour aider les parties « si de bonne foi » à arriver à une entente.
- Demande d’évaluation et consultation psychologique au bénéfice des enfants
- Lorsqu’un parent refuse, le juge peut l’ordonner.
- Ordonnance de coaching parental, d’évaluations, etc.
- Il ne faut pas hésiter à le demander, à être créatif. On ne pourra jamais vous blâmer d’essayer de trouver des solutions!
- Demande de provision pour frais
- Il s’agit de demander à l’autre partie d’avancer les frais qui seront nécessaires à votre représentation devant les tribunaux, dans le cas où vous avez peu de moyens et que l’autre parent soit mieux nanti que vous.
- Avis de gestion
- Il s’agit de demander qu’un juge soit saisi du dossier pour le faire avancer. Cela prend souvent beaucoup de procédures et de démarches avant d’y arriver.
- Demande de supervision des droits d’accès
- Important lorsque l’autre parent présente un risque psychologique pour les enfants.
Il faut se rappeler que le plus important pour un enfant est de ne pas être exposé aux conflits et de demeurer un enfant le plus longtemps possible. SI on plonge un enfant dans un conflit et lui fait porter la responsabilité de choisir entre ses parents, ceci peut avoir l’effet de le parentaliser, de vivre des sentiments injustifiés envers ses parents et de compromettre son développement.
À travers le processus, on peut travailler à essayer de s’entendre, mais il ne faut pas perdre trop de temps. Intervenir tôt, c’est prévenir et éviter que la situation ne soit consolidée.
- Avant 7 ans, l’AP risque d’être difficile à détecter car l’enfant ne verbalise généralement pas suffisamment, et après 8 ans, la situation commence à se consolider.
- À partir de 12 ans, le choix de l’enfant est déterminant et il est rare de voir un changement de garde à cet âge. On ne peut pas non plus forcer les droits d’accès.
- La jurisprudence varie sur le sujet.
Par contre, si l’aliénation parentale ou les comportements dénigrants de l’autre parent sont mis en évidence, le tribunal pourrait ordonner des droits d’accès jusqu’à l’âge de 16 ans.
Si l’autre parent ne respecte pas les ordonnances, il existe le recours à l’outrage au tribunal, mais ce recours est peu recommandé car coûteux et rare de conséquences pour le parent fautif. Il vaut mieux présenter des avis de gestion ou demandes à la Cour ou des ordonnances de sauvegarde.
De plus en plus, les juges abordent la question des dommages qui peuvent être réclamés à l’autre parent (1457 C.c.Q.), mais il n’existe encore que très peu de jugements à cet effet.
Pour tout citoyen, parent, amis, témoin ou professionnel impliqué auprès des enfants dont les parents sont en conflit donnant lieu ou frôlant l’aliénation parentale, le rôle est le même : comprendre, s’informer, prévenir, agir, combattre et aider.
Plusieurs informations sont disponibles sur ce site pour déterminer s’il s’agit ou non d’aliénation parentale, que ce soit par les définitions ou les comportements dénigrants dénoncés.
Tous doivent reconnaître les dommages causés à l’enfant qui rejette son parent en l’absence d’une raison grave telle que la négligence ou l’abus.
Tous doivent prévenir l’aliénation parentale en favorisant une relation saine entre les enfants et leurs DEUX parents.
Tous doivent faire un signalement à la DPJ lorsque le développement d’un enfant est compromis en raison d’un haut conflit parental et/ou du dénigrement subtil ou non d’un parent avec l’autre parent.
Le parent préféré d’un enfant qui rejette l’autre parent a le devoir de tout mettre en place, y compris tenir des propos valorisants sur le parent rejeté et respecter ses droits d’accès, pour favoriser la reprise et ou le maintien du lien parent-enfant.
Le parent rejeté a le devoir de tout mettre en œuvre pour maintenir son lien avec l’enfant malgré les difficultés.
Les deux parents ont le devoir d’aller chercher du support psychologique et légal pour eux et pour leurs enfants, pour les aider à faire la part des choses, à démêler les concepts en cause, et surtout à garder espoir d’avoir une relation équilibrée avec leurs enfants malgré les sentiments douloureux de rejet qui viennent avec l’aliénation parentale.
Nous vous rappelons que la trousse et notre site regorgent d’informations et de conseils pratiques pour vous aider à avancer dans cette épreuve. Vous pouvez aussi assister à nos événements, devenir membre de notre organisme et de nos groupes de discussion pour avoir accès à encore plus de services.
Solutions psychologiques
Dès qu’il est question d’aliénation parentale, un support psychologique est essentiel autant pour les parents affectés que pour les enfants aux prises avec un conflit parental important.
L’Ordre des psychologues offre une liste comprenant les compétences des psychologues et dans ces compétences, on retrouve l’aliénation parentale. Avant de prendre rendez-vous, il est essentiel de chercher un professionnel qui comprend la complexité de l’aliénation parentale.
Si on a pas les moyens ou on n’a pas l’autorisation de l’autre parent pour un soutien à l’enfant, il existe des solutions. Un tribunal pourra ordonner un suivi psychologique et les CLSC et les écoles offrent aussi les services de travailleurs sociaux pour intervenir en cas de situation difficiles.
En attendant voici quelques conseils pratiques adaptés à une situation où les contacts.
Que faire s’il y a encore des contacts avec l’enfant ?
Pourquoi agir ?
Lorsqu’un parent réalise qu’il est victime d’aliénation parentale de la part de l’autre parent, ça fait parfois des mois voire même des années que le parent aliénant travaille dans l’ombre à l’insu du parent aliéné pour mettre en œuvre son projet d’aliénation. À l’occasion, certains signes sont observables, mais plus souvent qu’autrement, la coupure se fait sans préavis de la part de l’enfant, laissant le parent ciblé dans la plus grande confusion.
Tout au long de ce processus, Lire plus
- De ne pas se rabaisser au jeu de l’aliénation
- D’éviter de mettre de la pression sur l’enfant, car au fait de ce que peut vivre son enfant, il tente le moins possible de contribuer à accroître ces difficultés.
- Croire, souvent à tort, qu’il n’y a absolument rien qu’ils ne puissent dire ou faire qui soit susceptible d’améliorer l’état des choses.
D’autre part, en choisissant la voie de la morale exemplaire, cela signifie :
- D’ouvrir d’avantage la porte à plus d’aliénation
- D’accepter de vivre l’inacceptable sans réagir et sachant pertinemment qu’en bout de ligne ce qu’on fait moralement pour protéger notre enfant servira à notre perte.
- À force de ravaler, cela peut se traduire par une explosion de colère envers l’enfant ou l’autre parent risquant d’enflammer d’avantage le lien déjà très fragile.
Selon Dr. Amy Baker, s’il existe encore une chance d’accès à votre enfant, il existe certaines façons de se comporter et d’agir qui assurent le bien-être et la sécurité de votre enfant tout en respectant votre intégrité morale. Il n’est pas assuré que ces suggestions préviennent l’évolution du processus d’aliénation, mais il peut offrir des outils et une flexibilité accrue au parent ciblé, lui offrant des moyens de rester positif et constructif l’empêchant de tomber dans le désespoir, la colère ou la rage.
11 conseils avant d'agir
Selon Dr. Amy Baker*, dès que l’on soupçonne une situation à risque d’aliénation, il faut tenter d’évaluer l’ampleur et d’intervenir avant la détérioration du lien avec l’enfant. Avant d'agir, voici les conseils de base pour un parent ciblé :
Les différents mots ou actions suggérés dans la section « Quoi faire? » sont standardisés et demandent à être adaptés à son niveau de développement. Adapter vos réponses selon l’âge
Les réponses suggérées dans la section « Quoi faire? » sont généralisées. Chaque enfant étant unique, n’hésitez pas à adapter votre réponse à la personnalité individuelle de l’enfant.
Il y a une multitude de degrés de motivation qui peuvent pousser un parent à se lancer dans une campagne d’aliénation parentale contre l’autre.
L’aliénateur bénin (inconscient) qui n’a aucune idée de l’impact de ses agissements sur l’enfant ou sur l’autre parent au parent motivé (conscient) qui empoisonne intentionnellement son enfant dans un but d’éliminer, de blesser ou de se venger de l’autre parent.
Il y a également une très grande variabilité au niveau de la structure de la personnalité sous-jacente aux parents aliénateurs, des gens à la personnalité narcissique, personnalité limite, comportements compulsifs et antisociaux. Il est très important de savoir à qui vous avez affaire et de comprendre comment vous réagissez face à cette personne. Le parent aliénateur connait vos réactions et très souvent, sait exactement quoi faire ou dire pour obtenir une réaction de votre part qu’il utilisera à votre perte.
Il est primordial de prendre le temps d’analyser et de connaître votre statut émotionnel face à l’autre parent ainsi que votre type de réponse habituelle. Très souvent, votre réponse typique, que ce soit la peur, le mépris ou toute autre réponse, signale un mauvais message à votre enfant. Il faut travailler sérieusement à bâtir une réponse différente qui pourrait s’avérer être un excellent antidote à l’aliénation dont vous êtes victime.
Il est vital que votre démarche soit utilisée dans un désir sincère de faire cesser les efforts du parent aliénateur de vous dénigrer par le biais de votre enfant et jamais dans le but de perturber à votre tour la relation de l’autre parent avec votre enfant. N’hésitez surtout pas à consulter un thérapeute spécialisé.
N’oubliez jamais que votre enfant est la victime dans cette situation. Il est tout à fait normal d’éprouver à certains moments de la frustration ou même de la colère mais gardez en tête qu’il est manipulé à vous détester ou à vous craindre. Évacuez vos émotions négatives ailleurs qu’en présence de votre enfant.
La meilleure réponse qui soit pour faire face à l’aliénation parentale est sans contredit d’être un parent consciencieux, aimant et attentif plutôt que d’essayer de convaincre votre enfant que vous l’êtes.
En tout temps, votre objectif devrait être de devenir le meilleur parent possible et d’être honnête avec soi-même et ouvert aux suggestions pour toujours devenir la meilleure version de vous-même.
Votre enfant pourrait être extrêmement provocateur et vous devrez vous y attendre et vous en tenir le plus possible à répondre de façon empathique et créative (section Quoi faire?). Il n’est pas question ici d’avoir raison, il s’agit de préserver votre relation avec votre enfant.
Face à un enfant qui semble mentir ou qui ment clairement, tentez d’éviter de le traiter de menteur, cherchez une façon plus diplomate d’exprimer vos doutes.
Chaque confrontation avec votre enfant peut contribuer à vous éloigner de ce dernier. Ceci ne veut pas dire que vous devez accepter tous les agissements de votre enfant particulièrement si ces derniers sont inappropriés ou non sécuritaires.
Dans une situation familiale normale il serait acceptable d’être un parent strict (être exigeant et consistant en tout temps, avoir un système de renforcement positif et de conséquences, etc.).
Étant un parent ciblé, vous n’avez pas le loisir de choisir les pratiques parentales que vous pensez les meilleures car toutes actions ou décisions pourraient être critiquées et exagérées de la part du parent aliénant.
Choisissez vos batailles et assurez-vous que les limites que vous imposez à votre enfant sont toujours nécessaires, défendables, raisonnables et parfaitement justifiables.
Il est très difficile de ne pas se sentir attaqué ou humilié par notre enfant aliéné. L’enfant peut agir de façon très blessante mais lui remettre ce fait au visage ne ferait qu’empirer la situation.
Gardez toujours en tête que ça n’a rien à voir avec vous, ainsi vous aurez plus de facilité à gérer vos émotions lors des moments difficiles.
Vous pouvez avoir toutes les raisons de croire que votre enfant ne sera pas au rendez-vous pour votre prochaine visite parentale, il est primordial de vous présenter quand même. Vous ne pouvez aucunement prendre la chance d’être absent ne serait-ce qu’une seule fois. Ces situations sont des cadeaux en or pour un parent aliénant, c’est une munition de plus pour soutenir leur campagne d’aliénation parentale.
Il n’y a pas de mot suffisamment fort pour décrire la souffrance vécue par un parent ciblé. Un cauchemar qui arrive souvent subitement, à la fois incompréhensible et inconcevable mais tout à fait réel et qui semble vouloir durer éternellement.
De surcroît, à l’opposé des parents aliénants, les parents ciblés sont entièrement conscients des dommages sur l’équilibre de leur enfant, tant à court qu’à long terme et cela ajoute au sentiment d’impuissance et de culpabilité.
Être un parent ciblé est une situation qui ne devrait jamais être vécue seule, et votre cas n’est pas unique.
- Joignez-vous à des groupes d’entraide dans votre région ou sur les réseaux sociaux qui permettent d’aller chercher du réconfort, du support, des avis légaux et même des références utiles.
- Entourez-vous de gens qui comprennent ce que vous vivez et vous permettent d’en parler sans être jugé.
- Outillez-vous pour améliorer ou du moins éviter d’empirer la situation.
* Références : Amy J.L. Baker, Ph.D. and Paul R. Fine, LCSW, Beyond the High Road: Responding to 17 Parental Alienation Strategies without Compromising Your Morals or Harming Your Child, 2014. www.amyjlbaker.com. Amy J.L. Baker, Ph.D. and S. Richard Sauber, Working with alienated children and families: A clinical guidebook” - Chapter 5, 2013.
Quoi faire ?
Assurez-vous de consulter un expert au niveau légal et en santé mentale et fiez-vous d’abord à leur avis. Fiez-vous aussi à votre propre jugement, vous savez mieux que quiconque à qui vous avez affaire.
Il est possible de répondre avec efficacité aux différentes stratégies d’aliénation parentale. Voici un ensemble de réponses concrètes aux 17 stratégies aliénantes les plus communes qui vous aideront à neutraliser ces tactiques en toute intégrité et bienveillance.
Aucune de ces réponses ne doit être considérée en bloc ni utilisée par le parent ciblé sans leur porter une attention toute particulière afin d’éviter que cela ne se retourne contre lui (c.-à-d. attiser le parent aliénant, pérenniser l’aliénation de l’enfant). Des nuances subtiles dans la manière d’utiliser ces réponses changent radicalement le sens et l’expérience qui en découle (p.ex. le ton de la voix, la posture du corps, etc.).
Le dénigrement est la stratégie d’aliénation parentale la plus communément citée lors de recherches avec des adultes qui ont été des enfants aliénés.
Ce que c’est :
Le parent aliénant fait des commentaires désobligeants et des déclarations méprisantes à l’égard du parent ciblé et soulève systématiquement toutes les erreurs et les défauts de celui-ci sans jamais contrebalancer ses propos par des mots favorables.
Que faire si cela vous arrive :
Situation 1: Lorsque l’autre parent fait des remarques négatives à votre égard en votre présence et celle de votre enfant, il faut saisir l’occasion sur-le-champ et répondre devant votre enfant. Recommandation
Réponse: «(Insérer nom du parent aliénant), je vois que tu es réellement blessé/fâché/contrarié. Je suis vraiment désolé que tu te sentes ainsi. À vrai dire, certaines choses qui se passent entre nous font que je me sens également blessé/fâché/contrarié. Si nous allions prendre un café pour échanger sur le sujet afin de mieux nous entendre, et ce, dans l’intérêt de (insérer le nom de l’enfant) ? »
Il est peu probable que le parent aliénant accepte d’aller prendre un café pour échanger, mais à tout le moins, vous avez essayé.
Retombées potentielles :
- Démontre à l’enfant que vous êtes empathique avec le parent aliénant;
- Montre ouvertement que vous avez votre propre liste de reproches (sans les mentionner)
- Permet de prendre le contrôle de la situation en offrant de régler la mésentente.
- Offre l’occasion à votre enfant d’apprécier l’effort déployé pour améliorer les relations et être moins enclin à conclure que toutes les tensions et les conflits viennent de vous ou que le parent aliénant est persécuté par vous.
Situation 2 : Votre enfant vous rapporte les commentaires négatifs émis par l’autre parent. Recommandation
Par exemple « Papa m’a dit qu’il t’a quitté, car tu l’as trompé. » Bien que douloureux et inconfortable, ce moment vous offre une occasion rêvée d’interagir avec votre enfant et de neutraliser le dénigrement. D’abord, restez calme et écoutez votre enfant.
Réponses : Il est important d’aider l’enfant à exprimer comment il s’est senti : « Je me demande si cela a été dérangeant à entendre pour toi. Peux-tu me dire comment tu t’es senti lorsque Papa/Maman a dit cela ? » Aussi, « Tu entendras peut-être de mauvaises choses à mon égard, mais il est important que tu décides pour toi ce que tu crois ou pas. »
Situation 3 : Si l’accusation porte sur votre manque d’amour à l’égard de votre enfant, adressez-le sur le champ. Recommandation
Réponse : « Je veux que tu saches que je t’aime beaucoup. Tu es mon fils/ma fille et je chéris notre relation. Je ne veux pas que tu penses un seul instant que je ne t’aime pas ou que je ne prenne plus soin de toi. Invitez également votre enfant à expliquer comment, si c’est le cas, vous n’avez pas été le parent aimant et disponible comme vous auriez dû l’être. Invitez votre enfant à toujours vous faire savoir s’il se sent malaimé et comment vous pouvez mieux lui montrer votre amour.
Situation 4 : Si l’accusation porte sur une situation d’adulte (p.ex l’adultère, l’usage de drogue, les arrangements financiers, etc.), comme parent ciblé vous devez utiliser votre jugement sur ce qui peut être partagé. Recommandation
Réponse : « Le moment viendra où peut-être nous en discuterons. Pour le moment, ce que tu dois savoir est que Papa et Maman ne pouvaient pas s’entendre suffisamment pour demeurer mariés et nous allons vivre dans deux maisons. Nous t’aimons et nous prendrons soin de toi. » Vous pourrez ajouter, « Des fois, il est plus facile de penser que toute la faute revient à une personne, mais ce n’est vraiment pas le cas. » Vous pourriez poursuivre la conversation en faisant le parallèle avec un conflit que vit ou qu’a vécu votre enfant avec un ami ou entre deux amis dans lequel l’enfant pense que les deux parties sont responsables du problème.
Retombées potentielles:
- Plus que le contenu, c’est davantage votre attention, votre empathie et vos encouragements que l’enfant retiendra de ces échanges.
- Cela représente aussi une occasion d’aider l’enfant à développer sa pensée critique pour qu’il puisse gérer lui-même la prochaine ronde de dénigrements faite à votre égard lorsqu’elle se présentera. Lui monter qu’il peut décider pour et par lui-même de ce que votre relation représente réellement plutôt que d’accepter sans réserve tout ce que les autres peuvent dire et penser à propos de vous.
L’un des côtés les plus frustrants d’être un parent ciblé est de voir le temps passé avec son enfant s’éroder lentement.
Ce que c’est :
La limitation des contacts peut prendre différentes formes:
- Le parent aliénant qui passe chercher l’enfant 15 minutes plus tôt à chaque visite;
- Des actions extrêmes telles qu’empêcher l’enfant d’être avec vous lors des moments convenus : « Désolé, le petit ne peut venir aujourd’hui; il ne se sent pas bien / il a d’autres plans /il doit terminer un projet scolaire… »
Que faire si cela vous arrive :
Situation 1: Lorsque le parent aliénant annule le moment que vous deviez partager avec votre enfant. Recommandation
Réponse: Contactez votre enfant et faites-lui savoir clairement que vous désirez maintenir le contact et que vous êtes disponible aux moments prévus ensemble. Évitez d’utiliser un langage qui fait porter le blâme à l’autre parent : « Je pensais que nous passerions du temps ensemble le weekend dernier, mais tu n’as pu venir. »
Situation 2: Le parent aliénant vient chercher l’enfant avant l’heure de ramassage prévue ou lorsqu’en présence de tout autre manquement particulier. Recommandation
Réponse : Pensez à une façon créative de contourner le plan du parent aliénant. Par exemple, désactiver la sonnette et simplement envoyer l’enfant à l’heure prévue (pas une minute de retard) ou avoir un rituel d’aller déjeuner à l’extérieur le matin du ramassage et revenir à la maison à l’heure convenue ou jouer dans la cour afin que l’enfant n’entende pas la sonnette ou l’autre parent frapper à la porte.
Il est important de documenter toute infraction commise à l’égard de votre temps de garde/droit de visite et consulter un avocat. Si ce dernier minimise ces infractions en apparence mineures, éduquez-le, parlez-lui du phénomène d’aliénation parentale et si cela ne fonctionne pas, considérez trouver un nouvel avocat.
La plupart des enfants et des parents aiment rester en communication lors des moments de séparation.
Ce que c’est :
Les parents aliénants s’attendent à communiquer facilement avec leur enfant lorsque ce dernier est avec le parent ciblé. Ils sont beaucoup moins réceptifs dans la situation inverse et interceptent les communications (lettre, carte, appel) avant qu’elles ne se rendent à l’enfant.
Les parents ciblés rapportent souvent que les parents aliénants appellent constamment l’enfant pendant leur séjour avec le parent ciblé, ce qui est perçu comme une tentative d’intrusion pendant ce moment privilégié avec l’enfant.
Que faire si cela vous arrive :
Situation : Que ce soit :
- des communications coupées lorsque vous appelez chez l’autre parent pour parler à votre enfant ;
- vos cartes et vos lettres envoyées chez l’autre parent sont jetées ;
- aucun contact avec votre enfant n’est possible lorsqu’il est avec l’autre parent.
Réponse: Commencez par laisser savoir à votre enfant que vous tentez de communiquer avec lui en demandant simplement : « As-tu reçu la carte que je t’ai envoyée ? » ou lui mentionner « J’ai appelé hier soir et tu ne pouvais prendre l’appel. » Éviter de blâmer et même mentionner l’autre parent. Évitez de lui dire directement: « Maman/Papa jette mes cartes et mes lettres. »
Il existe d’autres moyens créatifs pour contourner l’interférence du parent aliénant:
- Passez du temps avec votre enfant à choisir des cartes et des petits cadeaux que vous emballerez et vous irez porter au bureau de poste ensemble. Il saura que des paquets ont été postés et qu’il devrait les recevoir.
- Lorsque votre enfant est assez âgé pour avoir un compte courriel, communiquer par voie électronique peut s’avérer plutôt efficace, car le parent aliénant ne peut interférer aussi facilement.
Il est vital que la communication avec l’enfant soit motivée par un désir sincère d’avoir un contact avec l’enfant et non une façon de contrôler l’enfant lorsqu’il est avec l’autre parent.
Pour les enfants, le sens donné à la séparation est aussi important que le temps de séparation lui-même. Les enfants ont besoin d’une « communication symbolique » avec le parent absent afin de maintenir des sentiments positifs à son égard. Regarder des photos et parler du parent en son absence est un élément vital de la communication symbolique.
Ce que c’est :
Les parents aliénants sont mal à l’aise avec les communications symboliques. Ils s’abstiennent de parler du parent ciblé et ils tentent d’éliminer les photos de ces derniers dans leur demeure.
Que faire si cela vous arrive :
Situation : Vous croyez que votre enfant n’a pas de photos de vous au domicile de l’autre parent, il est important d’y voir sans tarder. Recommandation
Réponses:
- Donner une photo de vous à l’autre parent devant l’enfant et demander lui de laisser votre enfant l’afficher dans sa chambre. Toujours devant l’enfant, invitez l’autre parent à échanger des photos de lui afin que l’enfant ait des photos de ses parents aux deux endroits.
- Faites-vous photographier avec votre enfant pour créer une photo qui le rendra fier et dont il voudra avoir une copie afin de la montrer à ses amis et sa famille.
- Envoyez à votre enfant des photos électroniques par courriel ou créez un site web de photos. La probabilité que l’enfant voie et garde des photos de vous augmente avec ces moyens.
Retombées potentielles:
- Montre à l’enfant que vous êtes prêt à faire la même chose que ce qui est demandé à l’autre parent.
- Si le parent refuse d’échanger des photos ou jette les photos, l’enfant pourra le constater par lui-même.
Il y a peu de chance qu’un enfant se confie spontanément lorsqu’il est confronté à cette réalité ou que le parent ciblé en soit directement témoin.
Ce que c’est :
Le parent aliénant devient punitif et distant émotionnellement lorsque l’enfant démontre un quelconque sentiment positif à l’égard du parent ciblé. Il fait sentir à l’enfant, sans toutefois lui dire directement que le prix à payer pour avoir une relation avec le parent ciblé signifie la perte de son amour, son approbation et son affection. Si la balance semble toujours pencher en faveur de l’autre parent, il est probable que votre enfant tente très fort d’éviter une « sanction émotionnelle » venant de l’autre parent.
Que faire si cela vous arrive :
Situation : Vous constatez combien votre enfant s’efforce d’éviter la colère ou la désapprobation de l’autre parent même si cela veut dire qu’il se prive de quelque chose ou qu’il vous déçoive. Recommandation
Réponse: Simplement nommer à votre enfant ce que vous constatez. Il est important que cela ne ressemble pas à une attaque ou une critique envers l’autre parent : « Tu sembles extrêmement inquiet de décevoir Maman/Papa. » Et si possible, poursuive avec: « Est-ce difficile pour toi quand Maman/Papa est déçu(e) ou en colère contre toi ? Qu’en est-il quand je suis en colère ou déçu de toi ? »
Retombée potentielle:
- Votre enfant prend conscience de l’écart entre l’inquiétude qu’il ressent lorsqu’il s’apprête à décevoir l’autre parent et celle ressentie avec vous.
Les adultes ayant vécu l’aliénation parentale lorsqu’ils étaient enfants ont affirmé que cette stratégie s’avère être des plus ravageuses quand le parent ciblé est déjà absent ou tellement passif, car l’enfant peut le conclure par lui-même.
Ce que c’est :
Le parent aliénant dit à l’enfant que le parent ciblé ne l’aime pas.
Que faire si cela vous arrive :
Situation : Vous sentez que votre enfant doute de votre amour, vous devez lui montrer et lui dire maintes fois avec chaleur et sincérité que vous l’aimez et combien votre relation est importante. Recommandation
Réponse: Vous pourriez dire à votre enfant ce qui suit : « Des fois, lorsque les parents se divorcent, les enfants pourraient être portés à croire que l’un de ses parents ne l’aime plus. Peut-être t’interroges-tu sur l’amour que je te porte et je vais que tu saches que je t’aime et t’aimerai toujours. Que penses-tu que l’on pourrait faire pour s’assurer que tu saches je t’aime ? »
Assurez-vous que vos habiletés parentales sont adéquates. Maintenez une communication ouverte avec votre enfant de façon à pouvoir inviter votre enfant à partager tout inconfort issu d’un de vos comportements qu’il le dérangerait.
Si l’entente de la cour est écrite avec suffisamment de détails, le parent aliénant aura peu d’occasions d’agir de la sorte.
Ce que c’est :
Les parents aliénants créent des situations où l’enfant participe au rejet du parent ciblé tel des changements de plan de dernière minute.
Que faire si cela vous arrive :
Situation : Votre enfant vous appelle pour vous informer qu’il ne viendra pas à la prochaine visite ou vous demande de ne pas vous présenter à son événement social, académique ou sportif. Recommandation
Réponse: Évitez de répondre sur le coup de l’émotion. Cela causerait des dommages à la relation. Optez plutôt pour une consultation avec votre avocat pour discuter d’une marche à suivre appropriée. Il est important de documenter chaque événement.
Tentez une discussion avec le parent aliénant. Il y a peu de chance que cela soit efficace. Néanmoins, c’est un premier pas important dans le processus.
Au moment opportun, discutez avec votre enfant de ce qui est arrivé : « Je suis désolé que nous n’ayons pu nous voir la semaine passée. J’avais vraiment hâte de passer du temps avec toi. J’étais déçu qu’on ne puisse être ensemble. Je me demande ce que je peux faire pour faciliter cela pour toi. »
Retombées potentielles :
- L’enfant prend conscience des conséquences de ses actions ;
- L’enfant apprend quelles décisions doivent être prises par les mamans et les papas ;
- Pouvoir dire à votre enfant que vous avez essayé de régler la situation.
Les enfants ont besoin de savoir et de sentir que leurs parents prendront soin d’eux et les protègeront quoiqu’il arrive. Toujours donner l’exemple et se comporter de manière sécuritaire en présence des enfants.
Ce que c’est :
Une autre forme de dénigrement utilisée par le parent aliénant est d’affirmer à l’enfant ou insinuer que le parent ciblé est dangereux.
Que faire si cela vous arrive :
Situation : Vous entendez l’autre parent dire quelque chose de la sorte à votre enfant. Recommandation
Réponse : Corrigez cette déclaration sur le champ comme s’il s’agissait d’un simple malentendu : « Bonjour (nom de l’autre parent). Je viens juste de t’entendre dire à (nom de l’enfant) que je (insérer les paroles suggérant vous êtes dangereux). Tu sais, je me rappelle très bien que cela s’est passé bien différemment que ce que tu avances. Je me souviens...Nous avons tous les deux fait des choses absurdes dans notre jeunesse…je suis heureux que tous les deux sommes maintenant plus matures et prudents. »
Avec l’enfant si jugé opportun : « Je me demande ce que cela fait d’entendre que j’ai fait ceci (insérer l’action). Bien, sache que ce n’est pas exactement ce qui s’est passé et que je ne ferais jamais quelque chose de la sorte maintenant que je suis une maman/un papa et que tu es dans ma vie. Terminez en invitant l’enfant à partager avec vous toute chose qu’il aurait entendue vous concernant.
Il est peu probable que l’autre parent vous révèle qu’il se confie à votre enfant quant à vos agissements.
Ce que c’est :
Le parent aliénant se confie à l’enfant quant aux douleurs et souffrances vécues à cause de l’autre parent. L’enfant se sent impliqué émotionnellement et ressent le besoin de rassurer et protéger le parent.
Que faire si cela vous arrive :
Situation : Votre enfant vous révèle une information qui ne peut venir que de l’autre parent ou adopte une attitude qui laisse croire à une alliance malsaine avec l’autre parent de même qu’à l’identification à son point de vue. Recommandation
Réponse : Adoptez un comportement incrédule avec l’enfant: « Je suis peut-être dans le champ, mais on dirait que tu développes des idées plutôt surprenantes sur moi que tu dois prendre ailleurs. Quand les parents divorcent, un des parents peut parler à son enfant comme s’il était un adulte. C’est valorisant de se voir accorder cette confiance et d’avoir accès à des propos d’adultes. Toutefois, ça peut aussi sembler étrange. Je vais respecter le fait que tu es encore un enfant – même si tu es plutôt mature pour ton âge – et je ne partagerai pas les situations d’adultes avec toi. J’espère que si jamais tu entends quelque chose sur moi qui te fait douter de mon amour pour toi ou de mes meilleures intentions à l’égard de ta mère/ton père, tu peux venir vérifier auprès de moi ce qu’il en est. Je ferai de mon mieux pour t’expliquer les choses sans t’accabler de trop de détails. »
Ce que c’est :
Le parent aliénant crée des situations dans lesquelles l’enfant se sent forcé de montrer son favoritisme à l’égard du parent aliénant et de rejeter le parent ciblé.
Que faire si cela vous arrive :
Situation : Vous et l’autre parent êtes présents à la partie de soccer de votre enfant lors de votre période de garde. L’autre parent réussit à garder votre enfant près de lui lorsqu’il n’est pas sur le terrain. Votre enfant ne fait pas attention à vous jusqu’à ce que le parent aliénant quitte les lieux. Recommandation
Réponse : Vous pouvez vous installer près du parent aliénant pour que votre enfant n’ait pas besoin de choisir. Vous pourriez dire à l’autre parent devant l’enfant : « Cela doit être difficile pour (insérer le nom de l’enfant) lorsque nous sommes si éloignés. Que dirais-tu qu’on se rapproche pour que notre enfant soit près de chacun de nous. »
Avec votre enfant, vous pouvez dire quelque chose comme : « Des fois, on dirait qu’il est difficile pour toi de savoir où t’asseoir ou qui regarder quand nous sommes tous ensemble. Je veux que tu saches qu’en ce qui me concerne, tu n’as pas à choisir entre nous. Je sais que tu aimes être près de Maman/Papa pour lui parler autant qu’à moi. Est-ce que je peux faire quelque chose pour rendre les choses plus simples pour toi ? C’est important pour moi que tu me respectes même quand nous sommes tous ensemble. »
Retombées :
- Votre enfant sera en mesure de voir que vous avez tenté de rendre les choses plus faciles pour lui ;
- Vous montrez à votre enfant à adopter des comportements appropriés avec vous.
Ne cédez pas à la tentation de vous retirer de l’activité pour éviter l’humiliation d’être rejeté devant ses amis et vos voisins, car cela démontre à votre enfant qu’il est plus important pour vous d’éviter l’autre parent que d’assister à sa partie.
Ce que c’est :
L’autre parent demande à l’enfant d’espionner le parent ciblé en accédant à ses documents et de l’information d’intérêt pour l’autre parent. Les zones d’intérêt sont généralement les habitudes de consommation et interactions sociales.
Que faire si cela vous arrive :
Situation 1 : Vous avez un nouvel emploi. Recommandation
Réponse : Si vous avez une augmentation salaire, considérez parler à votre avocat et soyez proactif et franc à ce propos avec l’autre parent. À l’inverse, si vous changez d’emploi et que cela n’implique pas de hausse de salaire, alors vous pourrez partager la bonne nouvelle avec votre enfant : « Je suis très excité. J’ai un nouvel emploi. Je vais gagner le même salaire, par contre le travail sera plus intéressant et aussi plus près de la maison, ce qui me permettra d’arriver plus tôt et passer plus de temps avec toi. »
Retombées : Cela enlève toute pression à l’enfant à livrer cette information ou vous espionner.
Situation 2 : Vous sentez que votre enfant fouine pour le compte de l’autre parent. Recommandation
Réponse : Vous pouvez dire à votre enfant quelque chose comme : « Je sens que tu regardes mes papiers personnels. Je me demande bien ce que tu cherches. » Mieux vaut mettre vos papiers personnels en sûreté dans un classeur verrouillé et veillez à ce que rien ne soit accessible pour votre enfant.
Il est important que vous implantiez ces solutions avec l’intention de protéger votre enfant d’être responsable d’une mission destructive confiée par l’autre parent plutôt que vouloir cacher quelque chose à votre enfant ou l’autre parent.
Ce que c’est :
Lorsque l’autre parent demande à l’enfant de vous cacher de l’information. Malheureusement, cela crée une distance psychologique entre vous et votre enfant.
Que faire si cela vous arrive :
Situation 1 : Vous découvrez que votre enfant vous cache des informations. Recommandation
Réponse : Vous pouvez en discuter directement avec lui : « Je pense que tu sais depuis un moment que (insérer l’information gardée secrète), information que je viens de découvrir à l’instant. C’est correct de garder certaines informations, mais il est incorrect de me cacher des informations comme (répétez la situation qui a vous a été cachée). Sais-tu pourquoi c’est incorrect ? (Attendez que l’enfant s’explique ou dites à l’enfant que cela vous a blessé ou toute conséquence due à l’information gardée secrète.) Je suis désolé que tu aies senti le besoin de me cacher cela. Je me demande ce que je peux faire pour que tu ne ressentes pas le besoin de me cacher de l’information à nouveau. As-tu des idées? »
Situation 2 : Vous surprenez votre enfant et il vous révèle que c’est à la demande de l’autre parent qu’il a fait cela. Recommandation
Réponse : Il peut être aussi utile de confronter l’autre parent devant l’enfant. Vous pourriez dire quelque chose comme : « Tu sais, je pense que (insérer le nom de votre enfant) cherchait des informations qu’il croyait que tu voulais connaître. La prochaine fois que tu veux savoir mon horaire de travail ou mon salaire, simplement me le demander. Oui, j’ai eu un nouvel emploi, mais il n’y avait pas de hausse de salaire en jeu, c’est la raison pour laquelle je ne te l’ai pas mentionné. Voici une copie de mon relevé pour que tu puisses voir que c’est bien le cas. » Cela doit être fait sur un ton léger et non accusateur.
Retombée : l’enfant peut voir que vous agissez comme un adulte doit le faire pour s’entendre avec un autre adulte.
Certains enfants appelleront leur parent par leur prénom de façon expérimentale, il est important de s’assurer de la source de ce changement avant de tirer une conclusion.
Ce que c’est :
En faisait référence au parent ciblé par son prénom, le parent aliénant tente de déprécier le statut du parent ciblé aux yeux de l’enfant.
Que faire si cela vous arrive :
Situation : Vous entendez l’autre parent vous nommer par votre prénom ou votre enfant commence à vous appeler par votre prénom. Recommandation
Réponse : Une fois que vous êtes certain que l’autre parent en est l’instigateur, corrigez-le poliment devant l’enfant : « STP fait référence à moi comme Maman /Papa plutôt que par mon prénom et je ferai la même chose. Cela peut être mélangeant pour (insérer le nom de l’enfant) que l’on commence à s’appeler par nos prénoms. »
Discutez-en avec votre enfant et faites-lui savoir combien cela est important pour vous d’être sa maman/son papa et qu’il est le seul à pouvoir vous appeler ainsi. Vous pourriez même dire : « Peu importe comment les autres m’appellent, pour toi, je serai toujours Maman/Papa. »
Il est regrettable que dans notre culture et notre langue, il n’existe pas de nom spécial pour désigner cette relation unique que l’enfant a avec un beau-parent.
Ce que c’est :
Lorsqu’un parent aliénant attribue le nom de maman ou papa au beau-parent. C’est possiblement une tentative du parent aliénant d’éliminer le parent ciblé en le remplaçant par un beau-parent.
Que faire si cela vous arrive :
Situation : Vous entendez l’autre parent vous nommez le beau-parent ou votre enfant l’appeler par maman/papa. Recommandation
Réponse : Ceci représente un sérieux abus et devrait être adressé sur le champ. Les mêmes réponses suggérées plus haut sont applicables à cette stratégie. Mentionnez poliment à l’autre parent devant l’enfant : « Il doit y avoir eu une confusion, car le professeur pense que (insérer le nom du beau-parent) est Maman/Papa plutôt que moi. Essayons d’être clairs sur ce point. Merci. »
Une discussion avec l’enfant est également de mise : « Je sais que tu as des sentiments pour (insérer le prénom du beau-parent) et il est peut-être plus simple de l’appeler ainsi. J’aimerais être la seule personne que tu appelles Maman/Papa. Pourquoi toi et (insérer le nom du beau-parent) ne trouvez-vous pas un nom spécial que seulement toi puisses utiliser pour elle/lui ?
Ce que c’est :
L’autre parent réduit le rôle parental en retenant des informations importantes qui devraient être partagées avec le parent ciblé ou omettant d’inscrire le nom du parent ciblé sur les documents officiels. Cette stratégie marginalise le parent ciblé aux yeux de l’enfant.
Que faire si cela vous arrive :
Situation : L’école, le médecin ou le coach refuse de vous donner de l’information sur votre enfant. Recommandation
Réponse : Évitez de vous emporter devant cette injustice. Vous avez besoin de ces gens pour demeurer informé. Restez poli et assurez-vous de ne pas dénigrer l’autre parent. Vous pourriez dire quelque chose comme : « Dans certains cas de divorce, il devient compliqué de garder la trace des deux adresses et de garder les deux parents informés. Si vous êtes à l’aise, j’aimerais vous appeler de temps en temps pour m’assurer que j’ai tout ce qu’il me faut et voir avec vous si je peux vous être utile d’une quelconque façon. » Restez proactif et continuez à vous informer des événements à venir qui vous concernent.
Situation : On continue de vous refuser l’information en dépit de vos efforts. Recommandation
Réponse : Songez à discuter du problème avec votre avocat.
Comme parent ciblé vous devez maintenir un contact régulier avec l’école, le médecin, les coachs, etc. pour vous assurer que vous avez en main tous les horaires révisés et l’information nécessaire pour demeurer informé et impliqué. Assurez-vous, lorsque vous faites le lien avec ces gens, que vous n’êtes pas, d’aucune manière, hostile, agressif ou accusateur.
Ce que c’est :
Les parents aliénants trouvent un moyen de nommer leur enfant (et faire en sorte que l’enfant le fasse aussi) d’un nom différent de celui convenu par les deux parents à la naissance.
Que faire si cela vous arrive :
Situation : Vous constatez le changement d’appellation de votre enfant. Recommandation
Réponse :
- Faites consigner par écrit, dans un document légal, que chaque parent est tenu d’appeler l’enfant par son nom légal. Ceci devrait empêcher le parent aliénant de confondre les autres (professeurs, médecins, etc.) sur l’identité de l’enfant ou de ses parents.
- Gentiment, rappelez au parent aliénant devant l’enfant d’utiliser le nom officiel de l’enfant ;
- Gentiment, corrigez l’enfant lorsqu’il utilise le nom inexact. N’oubliez pas de rester empathique et dire quelque chose comme : « Cela doit être mêlant que tes deux parents t’appellent de noms différents. Comment puis-je t’être utile pour utiliser ton vrai nom et que cela ne soit pas mêlant pour toi ou les autres ? »
Les enfants aliénés parlent souvent du parent aliénant comme s’il était parfait, exceptionnel et au-dessus de tout reproche. Ils se comportent aussi comme s’ils étaient dépendants de ce parent d’une manière inappropriée ou inutile étant donné leur âge et expérience de vie.
C’est cet aspect qui donne à l’aliénation parentale une impression d’endoctrinement.
Ce que c’est :
Les parents aliénants sont en mesure de développer une dépendance chez leur enfant plutôt que d’aider leur enfant à développer leur autosuffisance, leur pensée critique, leur autonomie et leur indépendance comme le font typiquement les parents non aliénants. Les parents aliénants se comportent comme si leur désir de voir leur enfant croitre et se développer afin d’acquérir son indépendance n’existait pas.
Que faire si cela vous arrive :
Situation 1 : Vous sentez que les comportements de votre enfant et son discours à l’égard de l’autre parent relèvent de l’adoration. Il semble obsédé d’obtenir la permission ou l’approbation de l’autre parent ou il adopte les idées et les croyances du parent aliénant sans les comprendre, ni les remettre en question. Recommandation
Réponse : Trouvez des occasions d’aider votre enfant à penser par lui-même. Encouragez votre enfant à vous questionner, et ce, toujours d’une manière respectueuse. Posez-lui des questions qui portent à la réflexion et écoutez attentivement ses réponses, car cela renforcera le fait que votre enfant a quelque chose à vous apprendre et qu’il possède sa propre expérience du monde.
Explorez avec lui les dilemmes éthiques de façon à encourager son désir naturel d’être un penseur indépendant. Permettez à votre enfant de prendre des décisions (commander au restaurant, choisir ses vêtements – pourvu qu’ils soient appropriés – choisir ses lectures, etc.) Autant que possible, aidez votre enfant à bâtir son sentiment de fierté. En faisant cela, vous aiderez possiblement votre enfant à contrer les tentatives du parent aliénant de saper sa pensée critique et son indépendance.
Situation 2 : Votre enfant change soudainement d’opinion ou abandonne un passe-temps ou un intérêt de longue date de telle manière à ce que cela s’aligne avec le plan de l’autre parent. Recommandation
Réponse : Demandez à votre enfant ce qui le motive à agir de la sorte et partager votre surprise de le voir abandonner si facilement quelque chose qui fût si longtemps passionnant.
Vous pourriez aussi demander périodiquement à votre enfant s’il ou elle fait quelque chose simplement pour vous plaire afin de promouvoir un modèle parental qui soutient le développement de son indépendance : « J’espère que tu ne prends pas des leçons de violon simplement pour me faire plaisir. Je souhaite vraiment que tu le fasses pour toi. » Naturellement, vous devez être prêt à ce que votre enfant admette qu’il ou elle désire arrêter ses leçons.
* Références : Ces recommandations proviennent d’une traduction libre et écourtée du e-book intitulé « Beyond the High Road: Responding to 17 Parental Alienation Strategies without Compromising Your Morals or Harming Your Child » de Amy Baker PhD, Paul R. Fine, LCSW, 2014 disponible sur www.amyjlbaker.com Amy J.L. Baker, Ph.D. and S. Richard Sauber, Working with alienated children and families: A clinical guidebook” - Chapter 5, 2013.
Comment favoriser la réconciliation en l’absence de contact ?
Si vous n’avez plus de contact possible avec votre enfant, il y a des attitudes ou des choses à faire qui peuvent faciliter un jour la réconciliation avec l’enfant.
Ces histoires de réconciliation, plus que tout autre chose, offrent de l’espoir. Elles confirment qu’un jour, à un moment donné, un enfant aliéné peut retrouver son chemin vers le parent autrefois rejeté.
Cinq conseils comme aide à la réconciliation
De sa recherche et des histoires de réconciliation, Dr. Baker a pu identifier des actions ou attitudes que les parents rejetés ont tous fait qui porte à croire que ces efforts ont contribué au succès de la réconciliation. Tous ensembles, ces actions permettent de donner de l’espoir et de maintenir leur amour quoi qu’il arrive.
C’est la clé pour comprendre ce que l’on vit, accepter son statut de parent rejeté, savoir identifier les bonnes ressources pour éviter le pire, se joindre à un groupe de support et comprendre que l’enfant désire au plus profond de lui-même être en relation avec son parent rejeté mais ne peut l’admettre à personne ni à lui-même.
C’est de faire l’appel ou envoyer le texto que l’on sait qui sera sans réponse, c’est de participer à une activité sportive malgré la souffrance et l’hostilité de l’enfant ou du parent aliénant, et c’est de continuer à supporter financièrement sans droit de décision. Bref, c’est de demeurer dans l’environnement de l’enfant malgré sa propre douleur et tristesse et de continuer à croire que toutes ces petites choses qui semblent ne faire aucune différence peuvent un jour être l’action qui changera l’histoire.
C’est comprendre que son enfant souffre et qu’il est une victime. Une telle compréhension permet de maintenir une position empathique, d’amour et de respect envers l’enfant et aussi dans l’idée de regarder vers l’avant pour une reconstruction.
C’est être patient et savoir bien doser chaque ingrédient essentiel à une réconciliation solide acceptant par le fait même de placer les besoins de l’enfant au-dessus des siens et comprendre que l’enfant prendra son propre chemin et ira à sa propre vitesse.
C’est de comprendre que réparer une relation brisée par l’aliénation parentale n’est pas comme réparer toute autre relation où les excuses et le désir de pardonner la personne blessée sont naturels. La douleur que vous a infligé l’enfant, ses mots et ses actions, étaient sous l’emprise de quelqu’un d’autre et l’enfant peut difficilement articuler les moyens utilisés pour vous blesser et ainsi s’excuser.
Lorsque je désespère, je me rappelle qu’à travers toute l’histoire la voie de la vérité et de l’amour ont toujours gagné. Il y a eu des tyrans et des meurtriers, et pour un temps, ils peuvent sembler invincibles, mais à la fin, ils tombent toujours. Pensez-y – toujours.- Gandhi
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